On me raconte que pendant les rencontres que les dirigeants du Mouvement ont avec les responsables des différentes sections en cette période, le destin du "Peuple" est un des arguments souvent traités.
Cela ne m’étonne pas: nous sommes tous conscients que cet organe, désormais ancien et qui s’est avéré très utile pendant des décennies, a, ou devrait avoir, la fonction d’informer les membres du parti, donc l’intérieur, et les autres, l’extérieur. Toutefois la société et les instruments de communications ont profondément changé dans les dernières soixante années; on doit y réfléchir et on ne peut sans doute pas se contenter de faire référence à la tradition et à la continuité, puisqu’il s’agirait d’un discours perdant, comme le prouve la lente disparition des journaux de parti en Italie.
Je le dis en tant que journaliste (c’est mon premier métier!) et je crois être parmi les rares personnes qui écrivent dans le Peuple depuis vingt-trois ans, en recouvrant aussi des rôles dans la direction du journal, jusqu’au moment de ma récente démission qui n’a suscité ni clameur ni remerciements (tous ceux qui sont devenus des journalistes professionnels avec le Peuple le doivent à ma signature initiale comme journaliste professionnel).