Il est extrèmement difficile, quoique fort intéressant, de s’imaginer dans le futur. On doit considérer trop d’éléments indéfinis et on risque de se tromper de manière évidente. De plus on vit dans un monde où tous les changements qui frappent la société et nos vies sont fortement accélérés, alors que dans le passé des générations entières, même chez nous, avaient une vie fondamentalement immobile. Chaque décennies, aujourd’hui, offre de nouvelles perspectives souvent difficiles à prévoir. Voilà la raison qui me fait dire qu’il n’est pas simple d’imaginer ce que sera notre région dans dix ans, figurez-vous donc dans un siècle.
J’y réfléchissais par rapport à un thème qui m’est très cher. Dans une Vallée d’Aoste où la densité de population est extrèmement faible, mais c’est une donnée qui n’est pas réelle à cause de l’énorme partie du territoire impraticable et considérée inhabitable de nos jours (la perception a changé comme le prouvent les parties hautes des hameaux de beaucoup de communes), le phénomène de l’agrégation des valdôtains dans les alentours de la ville d’Aoste et dans les centres aux pieds des vallées augmente. C’est un fait qui n’a pas de précédents dans sa vastité et qui est encore plus important si aux données des résidences officielles on ajoute les cas de tous ceux qui, sans trop d’intérêt pour le centre de la ville et préférant les communes à proximité, maintiennent officiellement, pour des raisons de coeur, leur résidence dans leur Commune d’origine où ils se rendent rarement et où ils n’ont aucune fonction sociale ou civile.