Avec ce numéro du "Peuple", le "Calepin" dit au revoir à ses lecteurs. Cela fait de nombreuses années que, semaine après semaine, cette rubrique accompagne ma vie et je souhaite qu’elle ait représenté une compagnie agréable pour ceux qui avaient envie de la lire. Le "Calepin" a vécu avec moi des années importantes de ma vie et je crois y avoir décrit mes pensées, mes idées, mes espoirs, mes joies et mes souffrances: une sorte de journal intime public qui m’a permis de congeler dans les articles ma façon d’être, les aspects de mon caractère, avec mes mérites et naturellement mes nombreux défauts. La parution hebdomadaire tue même le journaliste le plus fécond: tu viens d’écrire et tu dois déjà penser à ce que tu écriras dans une semaine; tu en a pas toujours envie et parfois tu ne trouves pas un argument qui te fais écrire aisément. Plusieurs personnes ont eu la gentillesse de me dire qu’il était agréable de me lire, dans le journal ou dans la transcription sur le Web. Puisque les rubriques sont faites pour être lues, cela m’a toujours flatté et je pense que dans un futur assez éloigné, pour comprendre ce qui se passait en Vallée d’Aoste, quelqu’un trouvera des éléments utiles dans mes lignes.
Je ne vous dis pas encore si et de quelle manière je reviendrai dans le "Peuple", auquel je suis lié par une grande affection. De nombreux amis ont travaillé pour réaliser ce journal qui, avec ses changements, a accompagné et accompagne la vie des générations d’unionistes qui se sont suivies dans le temps. Toutefois le Calepin ne meurt pas: il changera de peau et vous le trouverez dans le site, où je parle tous les jours avec ceux qui en ont envie. Les "frontières" du Web en font un lieu très vaste qui offrira de nouvelles potentialités de dialogue avec les citoyens, ce qui demeure le sel de la démocratie. Ne nous perdons pas de vue, cher lecteur!