Già molti Cantoni svizzeri hanno rivisto negli anni le loro vecchie Costituzioni, ora è il turno degli svizzeri a noi più vicini non solo per prossimità territoriale ma per i tratti culturali e direi di idem sentire. Facciamo un passo indietro al marzo scorso attraverso una cronaca di "Le Nouvelliste": "Le canton du Valais veut réviser totalement sa Constitution: les électeurs ont plébiscité dimanche cette initiative à 72 pour cent. La refonte se fera par le biais d'une constituante, conformément à la volonté de 58 pour cent de Valaisans. L'initiative cantonale a été soutenue par 83.502 votants, contre 31.190 suffrages défavorables. La participation s'est élevée à 55,24 pour cent. La majorité des votants (58 pour cent) ont privilégié une révision par le biais d'une constituante plutôt que par le Conseil d'Etat".
La tempistica appare ragionevole e non ci si spaventa in questa piccola democrazia della numerosità dei membri della assemblea, se comparata ai 339mila abitanti della République su Valais: "L'élection de la constituante est prévue le 25 novembre 2018. Ses 130 membres devront représenter toutes les composantes de la société valaisanne. La séance constitutive devrait avoir lieu le 17 décembre. La constituante travaillera durant quatre ans environ avant de soumettre son projet au peuple". Bravi, cari cugini vallesani, che godono di quei vantaggi di un sistema federale. Non che la Svizzera sia il "Bengodi", ma i meccanismi istituzionali si ispirano davvero ai principi federalisti e al nodo cruciale della sussidiarietà. Ricordo, perché utile per una riflessione tutta valdostana, quanto c'era alla base - siamo nel 2015 - del Comitato proponente la consultazione referendaria "Pour une réforme totale de la Constitution valaisanne". Stralcio da un documento di allora: "On attribue pour mission à une constitution de définir le rôle de l'Etat, ses liens avec les institutions et les citoyens. Elle donne fondement au droit et sert de cadre où inscrire à la fois son enracinement et ses valeurs prioritaires. La Constitution valaisanne actuelle date de 1907. Elle a certes fait l'objet de menus ajustements, mais demeure, pour l'essentiel, plus que centenaire. La société à qui elle servait de socle a profondément changé ces cent dernières années. La part de rayonnement due à l'agriculture, à l'industrie, au commerce, au tourisme, aux services s'est considérablement modifiée. La population a triplé. L'urbanisation et le développement des voies de communication ont profondément modifié l'équilibre entre les zones rurales et les zones urbaines; le déséquilibre démographique entre les deux parties linguistiques s'est accentué. Les femmes ont obtenu le droit de vote, entraînant avec lui le principe d'égalité. L'école a multiplié ses ambitions et le nombre des jeunes sans diplômes n'a cessé de fondre. Des métiers nouveaux sont apparus en même temps que de nouveaux enjeux. Les flux migratoires ont transformé la composante autochtone de la société en apportant avec eux une diversité culturelle, religieuse, linguistique sans précédent. Le modèle familial traditionnel a vu sa prééminence débordée par les formes diverses d'organisation de la vie en commun. Le canton a multiplié ses conventions-partenaires et s'est ainsi légitimement désenclavé. Sous le vent des changements multiformes, notre constitution a pris des rides. Elle ne répond plus aux attentes d'une société moderne et ouverte. On pourrait lui faire subir un délicat toilettage, lui apporter par-ci par-là quelques coups de bistouri qui lui donneraient un visage apparemment rajeuni, mais on se refuserait ainsi la chance d'une vraie réflexion sur les chances et défis du futur, en repositionnant le rôle de l'Etat et celui des entités qui lui sont liées pour le bien des citoyens. La démocratie a besoin pour vivre d'un constant contrôle de ce qui l'irrigue et l'on sait, en médecine, la nécessité d'examens approfondis et de traitements sur la durée. Le citoyen valaisan du XXIe siècle a peu à voir avec son grand frère du début du XXe. Il est mieux formé. Il est mieux informé. Il est appelé à davantage de mobilité. Ses droits et devoirs, ses responsabilités et aspirations se sont accrus. Il est juste qu'il veuille que soient repensés le pouvoir et son exercice. Rôle de l'Etat, tâches des communes, des bourgeoisies, des paroisses; reconnaissance accordée aux églises; équilibre entre régions, de plaine et de montagne, entre le Haut Valais et le Valais romand; place accordée aux étrangers dans les processus décisionnels; prise en compte des intérêts des générations futures en lien avec la nature et le développement; autonomie et coopération; représentation des volontés citoyennes dans l'exercice des droits politiques... Toutes ces thématiques méritent d'être lues à la lumière des connaissances et des moeurs d'aujourd'hui. La démocratie s'enrichit de la multitude des regards et des engagements. La profonde réflexion à venir doit être le fait d'une rencontre féconde entre les élus et la société civile. Elle doit trouver son expression à travers la mise sur pied d'une constituante, c'est-à-dire d'une entité qui déborde les représentations parlementaires pour faire éclore des paroles trop souvent inaudibles et des aspirations trop souvent muettes. Repenser sa constitution est une chance autant qu'un devoir. Le faire sous la forme d'une constituante est un hommage d'aujourd'hui à la démocratie de toujours". Una sintesi mirabile, che vale nella sostanza per il nostro Statuto valdostano del 1848, pur novellato in alcune sue parti con modifiche migliorative del testo e con l'uso flessibile delle norme di attuazione, pur troppo spesso rallentate dai ritardi o dagli insabbiamenti governativi. Certo una differenza c'è: i vallesani sono "maîtres chez eux", mentre il nostro Statuto lo approva - come legge costituzionale - il Parlamento italiano e manca un reale principio di intesa, che eviti che da Aosta parta uno Statuto poi modificato dai parlamentari nazionali a Roma. Eppure - maledizione! - bisognerebbe davvero dare nuovi contenuti al nostro Statuto, ma questa mancanza di democrazia che imputa ad altri la scelta finale, pesa come un macigno sulla necessità di modernizzazione. Per questo dobbiamo pretendere meccanismi veri come quelli applicati al di là delle montagne. Quel federalismo che è sparito dalla scena politica ed il sovranismo è agli antipodi.