Si apre qualcosa da domani, in quella "fase 2" che è poi una "fase uno e mezzo", come si dice per ridere per non piangere in un guazzabuglio di notizie contrastanti, su cui spicca il "congiunto" visitabile tirato come un elastico nella spassosa interpretazione di Palazzo Chigi. In parte lo si capisce: la pandemia ha dimostrato tutte le nostre debolezze e in politica «il re è nudo», come non mai. Anche se è difficile dividere vincitori e vinti, in una sconfitta collettiva, sperando che lo sconfitto alla fine sia lui, il "coronavirus", che si riproduce sulle nostre spalle. Per altro in politica è sempre meglio decidere che mai decidere o farlo in sistematico ritardo. Con il senno di poi, che non è sempre un male, distingueremo meglio, anche in Valle d'Aosta, il grano dalla pula.
Resta il timore che la chiusura in casa possa ripetersi per un contagio che riparta ed è difficile dirlo, perché l'unica cosa che ho capito sono la capricciosità del "coronavirus", la difficoltà di capire l'evoluzione ad personam delle malattie che cagiona, la mancanza di cure affidabili e la rincorsa affannosa verso un vaccino. Charles Dantzig, scrittore ed editore francese, su "L'Express", disegna in modo perfetto, nell'ultimo numero del settimanale, certe torture dell'obbligo di stare a casa con riferimenti che mi hanno fatto pensare, anche se naturalmente ho obbedito alle consegne dei voluminosi Dpcm e dei meno numerosi decreti legge finiti in un Parlamento fantasma. Le ordinanze del presidente della Regione in Valle d'Aosta sono state finora il minimo sindacale rispetto agli spazi statutari. Come diceva Totò: «Coraggio ce l'ho. E' la paura che mi frega». Ma ecco quanto scrive Dantzig: «Je ne vous consolerai pas. La consolation est un mensonge pour les enfants que l'on veut rassurer, et nous sommes déjà assez infantilisés. Limitation de la liberté de circuler, humiliants papiers à montrer à la Police, médecins de télévision se prenant pour des censeurs, gronderies des ministres qui remplacent la politique par la morale, la France est réduite à l'état de garderie». Idem l'Italia: siamo un popolo di bambini e non cittadini considerati responsabili, cui fare lezioncine morali con tono pedagogico. Immagino che a guardare chi ci governa la considerazione è quella giusta. Più avanti un pensiero, a cui non avevo pensato, quando mi sono trovato al confinamento: «Le confinement était une condamnation sous le fascisme en Italie. On envoyait les opposants dans des régions écartées ("mettere al confino"), tel Antonio Gramsci à Ustica, en Sicile, et les gays dans des centres loin des regards où l'on pouvait mieux les brimer, par exemple sur des îles. Le mot "confinamento" est resté si souillé que les Italiens le taisent. Mes amis disent "quarantena" ou qu'ils "stanno a casa", restent à la maison». Poi un brillante riferimento all'epoca classica, anche se gli Italiani di oggi non sono i Romani dell'Antichità: «Les Italiens connaissent cela depuis l'Antiquité. Le premier écrivain envoyé dans les confins, dans l'actuelle Roumanie qui pas plus qu'aujourd'hui n'était très équipée d'amateurs d'hexamètres dactyliques, Ovide, l'a été par ce glacial reptile, l'empereur Auguste, pour une raison inconnue. Il en a écrit un splendide livre. Quel titre porte-t-il? Tristes. Il n'y a pas de confinement faste. Des personnes très gentilles m'ont téléphoné: "Oh vous, quelle chance, vous avez l'habitude du confinement, à vous le chef-d'oeuvre!". Ils n'ont pas pensé à la liberté, sans doute. Je choisis la solitude, on m'impose un isolement. Dans la solitude on fait de grandes choses, dans l'isolement on dépérit». Altro esempio brillante, cui riferirsi: «Les Indiens d'Amérique qui n'avaient pas été exterminés ont été confinés. Pendant que de bons chrétiens exploitaient les terres qu'ils leur avaient volées, ils étaient assignés à résidence dans des missions. Les franciscains y ont rassemblé les Chumash, qu'ils n'ont pas brimés, oh, inutile!, les Chumash se sont laissés mourir de tristesse. Et quand leurs descendants ont eu la force de dire "on nous a maltraités", rien de mieux n'a été fait que de les reconfiner dans des réserves où supposément leur droit s'applique, mais où on les entretient dans la bassesse en leur confiant la gestion du plus noble des commerces, les casinos. Et je ne crois pas que les juifs aient exulté dans les ghettos». La fine è in fondo un inno alla vita: «Nous ne vivons pas, nous végétons dans un simulacre. Il n'y a plus de proximité, rien n'est de première main, nous sommes entièrement dépendants du numérique, ce qui fait de nous la proie des rumeurs. Plus de médiation physique entre le pouvoir et les individus. Notre espace est modifié, et plus encore le temps. Nous sommes confinés dans un temps mou, vague, tyrannique, dont nous ne sommes pas maîtres, un présent indéfini. L'eau de la Seine est redevenue claire. Je la préférais glauque». Già, c'è chi plaude che a Venezia, nei canali ripuliti, nuotino meduse e cavallucci marini. A me Venezia vuota mette una terribile tristezza, come se la Storia l'avesse abbandonata e la civiltà che incarna l'avessero fatta gli animali planctonici o i pesci. Incubo degno di quei film in cui si segna la fine dell'umanità.