Leggo e mi diverto con un articolo sul settimanale francese "Marianne Magazine" scritto con arguzia da Nicolas Carreau e sin dal titolo era facile capire di che cosa si volesse occupare: "La Réunionite", in italiano "Riunionite". "Riunione" nel senso che così ci dà la "Treccani": "Il riunirsi di più persone (o anche, con valore concreto e collettivo, il complesso delle persone riunite) nello stesso luogo, di comune intesa o su invito o convocazione, sia per ritrovarsi e conversare, sia per assistere e partecipare a manifestazioni e incontri, sia per discutere e deliberare su questioni di pertinenza dell'organo collegiale di cui sono membri". Tutti noi sappiamo per esperienza di che cosa si tratta. Chi faccia politica ha nelle riunioni gioia e tormento, compresa la varietà di tipologie e di esiti. Oggi significa anche, nella logica dei collegamenti in video, destreggiarsi attraverso le diverse piattaforme che li consentono e ogni tanto, a complicare le cose, me spunta una nuova.
Ma veniamo all'articolo: «"Microsoft" a déposé un brevet pour un système capable d'évaluer l'intérêt d'une réunion de travail. Le monde guérira-t-il bientôt de la réunionite? Dans un célèbre dessin du grand Voutch, on voit un manager d'entreprise attablé face à ses collaborateurs blasés, sous un faux plafond piqué de néons. Il déclare tranquillement, mais fermement: "Personne ne sortira de cette pièce avant que nous n'ayons pu répondre à ces deux questions : a) Qui a organisé cette réunion? b) Dans quel but?". N'importe quel cadre dynamique dont le regard, un jour, s'est posé sur ce dessin n'est plus jamais entré dans la "salle de réu" de la même façon». Ma ecco come Carreau descrive il software: «L'outil innovant-challengeant-dynamisant se nomme "Meeting Insight Computing System" (appelons-le "Mics"). La bête nécessite un petit temps de préparation, une salle ad hoc même. Il s'agit d'une pièce équipée de caméras et de capteurs. Elle scrute les participants à la réunion. Elle est attentive à tous les mouvements, à toutes les grimaces, aux sourires, aux soupirs. Ces informations transitent par un logiciel sophistiqué et, à la fin, le manager reçoit les résultats qui sont autant de sentences à venir. Il sait si tel ou tel était attentif, si Christian était fatigué, si Jacqueline a bien participé, si Bénédicte était suffisamment impliquée dans le process. Le "Mics" fonctionne aussi, bien entendu, pour des réunions en visioconférence. Ce nouveau jouet permet de mesurer si une réunion a été productive ou non, efficace ou inutile, et du même coup, le logiciel évite les procès d'intention, le savon du sous-chef sera motivé par des données ob-jec-ti-ves. Plus la peine de bredouiller une excuse pathétique, du type: "J'avais l'air absent, mais c'est que j'étais en train de réfléchir à de nouveaux modes de "sourcing" en intracom". Non. La machine saura que vous étiez en plein voyage lunaire à mâchonner des projets de vacances ou à ce que vous feriez si vous gagniez au loto». Capita, stando in riunione, di mettersi ad analizzare il suo svolgimento, scrutando visi, posture e comportamenti di chi vi partecipa e nella nostra parte animale è facile cogliere l'andamento delle cose e, per così dire, la produttività derivante. Resto convinto, come Carreau, che il software sarà facilmente aggirabile, a naso direi più di un discreto osservatore umano: «Mais rassurons-nous. L'employé rêveur et tire-auflanc, cette graine de saltimbanque, trouve toujours la parade. On les connaît, ces intelligences artificielles maintenant, Dieu qu'elles sont bêtes. Il suffira de faire les bons gestes au bon moment, de hocher la tête avec un air entendu, de buter dans la caméra en entrant, de renverser par mégarde son café sur l'ordinateur qui gère l'interface et le tour sera joué. On reviendra ensuite aux bonnes vieilles méthodes: lancer deux concepts aux allures de projets pertinents, poser deux, trois questions avec un air passionné, laisser la parole le plus possible, allumer le "PowerPoint" et retourner rêver en regardant par les interstices du store. Mais les ingénieurs de "Microsoft", après une réunion de crise, ne se laisseront pas faire. Ils rouvriront le capot du logiciel pour le perfectionner encore, ils le doperont à coups de microprocesseurs super intelligents. Tellement intelligents que la machine, après un long calcul interne, s'adressera à ses créateurs pour conclure qu'il faut définitivement arrêter avec les réunions». Come non ridere di noi stessi e delle nostre storture.