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12 dic 2022

La posta in gioco in Ucraina

di Luciano Caveri

Ho letto ieri il discorso pronunciato da Oleksandra Matviichuk, che presiede una ONG ucraina, al momento in cui ha ricevuto - assieme a due altre ONG, una russa e una bielorussa - il Premio Nobel per la Pace. Una scelta in meritata chiave antirussa per l’aggressione all’Ucraina. Ne riporto nella versione in francese qualche passaggio, per la sua rilevanza. Il primo mi ricorda mio papà: “Les survivants de la seconde guerre mondiale ne sont plus de ce monde. Et les nouvelles générations ont tendance à considérer les droits et les libertés comme des acquis. Pourtant, même dans les démocraties développées, les forces qui remettent en question les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme gagnent du terrain. Ce n’est pas parce que les droits humains ont été garantis par le passé qu’ils le seront à l’avenir. Nous devons continuer, sans relâche, de protéger les valeurs de la civilisation moderne”. E prosegue con come una vera e propria lezione da impartire ai nostri figli, spiegando che cos’è la Russia: ”La paix, le progrès et les droits humains sont inextricablement liés. Un Etat qui tue les journalistes, emprisonne les militants et disperse les manifestations pacifiques représente une menace pour les citoyens, mais aussi pour l’ensemble de la région, et pour la paix dans le monde entier. En conséquence, le monde doit répondre de manière adéquate à ces violations systématiques du droit. Il faut que les droits humains aient autant de poids dans les décisions politiques que les bénéfices économiques ou la sécurité, en particulier dans le domaine de la politique étrangère. La Russie, qui anéantit sans répit sa propre société civile, est un parfait exemple de ces Etats qui enfreignent systématiquement le droit. Pourtant, les pays du monde démocratique ferment les yeux, depuis longtemps. Ils continuent de serrer la main aux dirigeants russes, de construire des gazoducs et de mener leurs affaires. Cela fait des décennies que les troupes russes perpètrent des crimes dans différents pays, en toute impunité. Le monde n’a pas réagi comme il aurait dû à l’agression et à l’annexion de la Crimée, un cas sans précédent en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Aussi la Russie a-t-elle cru qu’elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait”. Poi l’evidente tragedia per il popolo ucraino: ”Aujourd’hui, la Russie s’en prend volontairement aux civils pour mettre un terme à notre résistance et occuper l’Ukraine. Les troupes russes détruisent intentionnellement immeubles d’habitation, églises, écoles, hôpitaux, bombardent les couloirs d’évacuation, enferment les gens dans des camps de filtration, multiplient les déportations forcées, enlèvent, torturent et tuent des personnes dans les territoires occupés. Le peuple russe sera responsable de cette page abjecte de son histoire et de cette tentative de restaurer son ancien empire par la force”. Questa è una vecchia questione: i popoli che supportano e sopportano i dittatori sono o no responsabili? La risposta da parte mia è chiara: sono complici. Lo dimostra chi in Russia reagisce o muore assassinato o condannato a finire in prigione e questo nel silenzio della maggioranza che segue ancora Putin, sondaggi alla mano. E sono complici anche i biechi filorussi di casa nostra e speriamo che si capisca prima o poi chi è stato al libro paga di Mosca. Infine pubblico solo un ultimo pensiero finale della Matviichuk: ”Cette guerre n’est pas une guerre entre deux Etats, mais entre deux systèmes : l’autoritarisme et la démocratie. Nous nous battons pour pouvoir construire un Etat où les droits de chacun sont garantis, les autorités doivent rendre des comptes, les tribunaux sont indépendants et la police ne réprime pas violemment les manifestations pacifiques d’étudiants sur la place centrale de la capitale du pays. Sur le chemin qui nous conduit au sein de la famille européenne, nous devrons surmonter le traumatisme de la guerre”. Il dolore ucraino è davvero terribile e la loro tragedia è come un brivido anche per noi, pensando ad un Natale su cui incombe e non accadeva da decenni la paura nucleare.