Un ammonimento che talvolta riecheggiava da bambino era: “Non parlare con gli sconosciuti”. Si trattava di un modo tra il burbero e l’affettuoso per avvertirci, come avveniva anche con alcune favole truculente, dei pericoli del mondo attorno a noi. Invece, parlare con gli sconosciuti, nelle situazioni della vita, è sempre stato uno stimolo per relazionarci con persone diverse e lo si faceva. Oggi - leggo un lungo articolo sul tema su Le Monde - tutto è cambiato per via di questi telefoni multitasking su cui, per altro sto scrivendo questa mia breve riflessione. Si intitola “L’art du papotage”, parola traducibile in italiano con “chiacchiere”, scritto da Guillemette Faure. Così inizia: “C’est un phénomène que racontent surtout les plus de 35 ans. Des coiffeuses se sont mises à coiffer des gens qui ne leur parlaient plus. Des contrôleurs de train traversent des voitures dans lesquelles chaque voyageur a les yeux rivés sur un écran. Des caissières voient passer des clients, le téléphone coincé dans le cou, en communication avec des interlocuteurs invisibles. Des médecins observent des salles d’attente dans lesquelles on continue à s’asseoir automatiquement aux deux bouts, mais personne ne brise plus la glace. C’est la fin du bavardage. Pas des grands débats, mais du small talk comme on dit en anglais, « de la pluie et du beau temps » en version française, pour parler de ces petits échanges qui n’ont pourtant généralement pas grand-chose à voir avec la météo”. Chiusi nel nostro telefono o tablet, spesso con le cuffiette nelle orecchie, abbandoniamo il mondo reale. Così più avanti una prima testimonianza: “Ancien journaliste à l’origine de l’association La République des hyper voisins, Patrick Bernard voit là l’effet de la sacralisation du privé : « L’individu est devenu supérieur au collectif. On dit ma propriété privée, ma vie privée… Avant, tu disais bonjour à tout le monde ; dans une salle d’attente, en entrant dans un café… A présent, le silence est devenu la marque du respect. La conversation s’est fait expulser par les nouvelles attentes du savoir-vivre. Dire bonjour à quelqu’un qu’on ne connaît pas, ce n’est pas une violation de domicile, mais presque. »”. Avendo vissuto il piacere di un saluto o di due parole in libertà, che spesso hanno portato a conoscenze utili e persino ad amicizie, non si può che intristirci per certi cambiamenti e in fondo le domande della Faure sono le mie: “Si la vie est vraiment plus agréable en papotant avec des inconnus, pourquoi ne le fait-on pas ? Pourquoi choisir la place isolée dans un train quand on a la possibilité de s’asseoir à côté de quelqu’un?” Seguono spiegazioni di esperti vari, ma la piega di asocialità è descritta bene più avanti nell’articolo con un esempio: “A force de ne plus produire de small talk, on redéfinit les standards collectifs où la norme devient de rester côte à côte, sans se parler. Quand le Monoprix du quartier Montparnasse, à Paris, a rouvert en septembre 2020 après neuf mois de travaux, il se distinguait par l’installation d’une agora baptisée « place publique », en plein cœur du magasin, autrement dit des tables, des chaises, des gradins pour créer une sorte de forum. Les clients pourraient y refaire le monde, pensait-on. Deux ans plus tard, les gradins sont généralement remplis de visiteurs qui viennent recharger leur téléphone ou se réchauffer en « swipant », mais qui ne parlent jamais entre eux. On a là plutôt une version adulte de ces scènes de départ en colo dans les gares, où des dizaines d’ados sont alignés en brochette, tête baissée sur leur smartphone”. Ma il fenomeno è vasto: “Sans doute que notre muscle de la conversation s’est aussi atrophié par manque d’occasions. Depuis que l’écran est venu faire l’interface pour passer une commande, prendre un rendez-vous, les occasions de bavardage se tarissent. Peut-être qu’à force de remplacer les gens par des écrans, on s’est mis à les traiter comme tels, avec un service de communication minimum”. E ancora: “ « Plus on communique par téléphone et messagerie, moins on développe de liens sociaux “offline” et plus on appréhende de parler à quelqu’un qu’on ne connaît pas », résume encore Joe Keohane, dans The Power of Strangers. L’érosion de notre sens du small talk rend plus difficile de rencontrer des gens nouveaux et contribue à l’isolement. Cette perte de capacité nous conduit même à refuser des invitations parce que « je ne connaîtrai personne » “. Scrivo per chi ha figli che si affacciano all’adolescenza o lo sono già. Abbiamo coscienza che hanno meno amicizie di quanto ne avessimo noi? Che mancano le compagnie e le occasioni di incontro così numerose come ai nostri tempi? Non è una lode del passato, ma la paura di nuove solitudini e di introversioni nocive. Ma anche noi adulti rischiamo, come spiega bene l’articolo: “Le small talk, lui, ouvre aussi la voie à des occasions de discussion avec des gens différents, huilant sans en avoir l’air les rouages du collectif. Alors que nos sociétés occidentales sont les premières à nous offrir la liberté de choisir avec qui on vit, travaille et devient ami, on s’est rapprochés de nos semblables au risque de ne plus échanger qu’avec des gens de la même génération, passés par les mêmes écoles et partageant les mêmes idées politiques, ce qui, pense l’auteur, est contraire au fonctionnement d’une démocratie. Pourtant, explique la chercheuse Stav Atir, les « liens faibles » (les gens que l’on connaît peu) peuvent se révéler d’importantes sources d’information, d’ouverture d’esprit”. Questo è uno dei grandi insegnamenti e delle grandi chances per chi ha fatto politica: poter conoscere persone così diverse fra loro, anche solo per le “chiacchiere”, e ne esci arricchito. Ma anche la politica, vittima del mondo schiavo di nuove abitudini digitali, si sta impoverendo con una partecipazione che sta scemando e ci si si trova fra noi soliti noti.