La lettura di Le Monde molto spesso mi stimola e con periodicità lo fa con appuntamenti su temi morali. Come non ricordare in premessa la celebre frase di Immanuel Kant: ”Due cose riempiono l’animo di ammirazione e venerazione sempre nuova e crescente, quanto più spesso e più a lungo la riflessione si occupa di esse: il cielo stellato sopra di me, e la legge morale dentro di me”.
Così Valentine Faure si interroga in un lungo articolo sul tema così pertinente della capacità di perdonare. In un passaggio centrale si dice: ”Le fait que le pardon soit une nécessité morale est largement partagé. La question traverse toutes les cultures. « Le pardon est une exigence chrétienne », peut-on lire dans le Catéchisme de l’Eglise catholique(Mame/Plon, 1992). A priori, pas vraiment de dilemme pour le bon chrétien : « Le christianisme tient généralement le pardon pour un devoir chrétien, fondé sur une théologie qui considère la réconciliation comme le cœur de l’histoire du salut », écrivent les théologiens Karlijn Demasure et Jean-Guy Nadeau dans leur article « Entre le devoir de pardonner et le droit de ne pas pardonner », paru dans la revue Théologiques, en 2015. Mais, dans sa version 2024, le pardon s’est plutôt mué en outil de développement personnel”.
Ci sono poi diversi libri citati sul tema, fra i quali: ”Se libérer par le pardon, de Roxana Prenveille (Mosaïque-Santé, 2022), qui promet de nous faire « découvrir les bienfaits du pardon en matière de bien-être et d’épanouissement ». « La personne qui vous a offensé n’est alors plus votre bourreau, mais votre bienfaiteur. Vous n’êtes plus victime, mais bénéficiaire », apprend-on dans Le Pouvoir du pardon radical. Voilà qu’en plus de nous garantir le salut de notre âme et la grandeur morale, il assure notre bien-être. Pardonner ferait baisser notre niveau de stress, notre risque de maladies cardio-vasculaires et mentales, nous vante-t-on désormais”.
Devo dire che - lo affermo senza alcuna vanteria - appartengo a coloro che ritengono che il perdono sia importante e l’ho sempre fatto per scelta, per oblio o persino per disprezzo per chi non merita più nulla. Per altro, in politica - ambiente infido per natura - avversari e amici molto spesso si scambiano i ruoli. Aggiungo, come regola generale, come sia sempre possibile meglio non prendersela e macerarsi nel rancore.s
Osserva, infatti, l’articolo: ”Le mot, pourtant, vient du latin perdonare, soit « donner complètement » : le pardon est un don fait à celui qui nous a causé du tort. Serait-il devenu un geste pour soi ?« Opérant une étrange inversion de la dynamique du pardon, la psychologie considère, de son côté, les bienfaits du pardon pour celui ou celle qui le donne plus que pour celui ou celle qui le reçoit », analysent ainsi Karlijn Demasure et Jean-Guy Nadeau dans leur article. « Il faut distinguer un pardon psychique, qui correspond à un besoin de tourner la page, que les choses soient finies, une forme d’oubli heureux, et le pardon moral, qui repose sur un certain nombre de conditions », note le philosophe Olivier Abel, auteur du Pardon. Briser la dette et l’oubli(Autrement, 1991). Il doit être demandé. Il ne peut être accordé que par ceux qui ont subi le tort. Il ne saurait remplacer la justice. « Ce qui est embarrassant aujourd’hui, relèvent encore Karlijn Demasure et Jean-Guy Nadeau, c’est qu’on demande au plus faible de pardonner au plus fort. » Il existe même un terme qui désigne les effets pervers de l’injonction au pardon systématique : le doormat effect, ou « effet paillasson », par lequel celui qui pardonne trop – trop vite, trop souvent – perd quelque chose de sa dignité, du respect de soi”.
Insomma, chi perdona non può essere in qualche modo considerato debole o perdente, altrimenti ci troveremmo di fronte ad un vero e proprio paradosso.
Infine: ”Il s’agit, par le pardon, de se libérer d’une émotion toxique qui cloue le sujet à son passé: le ressentiment. Celui-ci serait « un des maux les plus dangereux pour la santé psychique du sujet et celle du bon fonctionnement de la démocratie », estime la philosophe et psychanal
yste Cynthia Fleury dans Ci-gît l’amer (Gallimard, 2020)”. Interessante il riferimento alla democrazia e al perdono come meccanismo per uscire da situazioni di impasse, guardando avanti. Ha scritto con efficace il filosofo francese Jacques Derrida: ”“Possible ou impossible, le pardon nous tourne vers le passé. Il y a aussi de l'à-venir dans le pardon.”