L'altro giorno guardavo un sito informativo, via "app", che seguo con piacere, "HuffPost". Trovo, un articolo una preghiera - messa in versione bilingue - che viene così presentata: "Antoine de Saint-Exupéry, autore del famosissimo "Piccolo principe" (terzo libro più letto al mondo e tradotto pure in patois), è anche l'autore di questa preghiera". In effetti è molto intensa e la pubblico:
"Seigneur, apprends-moi l'art des petits pas. Je ne demande pas de miracles ni de visions, Mais je demande la force pour le quotidien ! Rends-moi attentif et inventif pour saisir Au bon moment les connaissances et expériences Qui me touchent particulièrement.
Affermis mes choix Dans la répartition de mon temps. Donne-moi de sentir ce qui est essentiel Et ce qui est secondaire. Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure, Que je ne me laisse pas emporter par la vie, Mais que j'organise avec sagesse Le déroulement de la journée. Aide-moi à faire face aussi bien que possible A l'immédiat et à reconnaître l'heure présente Comme la plus importante. Donne-moi de reconnaître avec lucidité Que la vie s'accompagne de difficultés, d'échecs, Qui sont occasions de croître et de mûrir. Fais de moi un homme capable de rejoindre Ceux qui gisent au fond. Donne-moi non pas ce que je souhaite, Mais ce dont j'ai besoin. Apprends-moi l'art des petits pas!".
Peccato che questo insieme di nobili pensieri sia un falso, perché mai l'autore lo scrisse, anche se di certo chi l'ha scritta davvero - restando anonimo (chi indica il prelato francese monseigneur Jacques Delaporte sbaglia) - ha in effetti trasfuso stile e pensieri di Saint-Exupéry, personaggio interessante e anche molto contrastato, ma sempre alla moda. A dire la verità, una preghiera esiste ne "La Citadelle" - libro in bozza uscito postumo dopo la misteriosa morte in un incidente aereo, pare ormai appurato con inabissamento del pilota e del velivolo davanti a Marsiglia - così diceva, mettendosi nelle vesti di un capo berbero, che celava evidentemente lo stesso Antoine Saint-Exupéry e certi suoi patimenti mistici.
Prière de la solitude
"Ayez pitié de moi, Seigneur, car me pèse ma solitude. Il n'est rien que j'attende. Me voici dans cette chambre où rien ne me parle. Et cependant ce ne sont point des présences que je sollicite, me découvrant plus perdue encore si je m'enfonce dans la foule. Mais telle autre qui me ressemble, seule aussi dans une chambre semblable, voici cependant qu'elle se trouve comblée si ceux de sa tendresse vaquent ailleurs dans la maison. Elle ne les entend ni ne les voit. Elle nìen reçoit rien dans l'instant. Mais il lui suffit pour être heureuse de connaître que sa maison est habitée. Seigneur, je ne réclame rien non plus qui soit à voir ou à entendre. Vos miracles ne sont point pour les sens. Mais il Vous suffit pour me guérir de m'eclairer l'esprit sur ma demeure. Le voyageur dans son désert, s'il est, Seigneur, d'une maison habitée, malgré qu'il la sache aux confins du monde, il s'en réjouit. Nulle distance ne l'empêche d'en être nourri, et s'il meurt il meurt dans l'amour... Je ne demande donc même pas, Seigneur, que ma demeure me soit prochaine. Le promeneur qui dans la foule a été frappé par un visage, le voilà qui se transfigure, même si le visage n'est point pour lui. Ainsi de ce soldat amoureux de la reine. Il devient soldat d'une reine. Je ne demande donc même pas, Seigneur, que cette demeure me soit promise. Au large des mers il est des destinées brûlantes vouées à une île qui n'existe pas. Ils chantent, ceux du navire, le cantique de l’île et s'en trouvent heureux. Ce n'est point l'île qui les comble mais le cantique. Je ne demande donc même pas, Seigneur, que cette demeure soit quelque part... La solitude, Seigneur, n'est fruit que de l'esprit s'il est infirme. Il n'habite qu'une patrie, laquelle est sens des choses. Ainsi le temple quand il est sens des pierres. Il n'a d'ailes que pour cet espace. Il ne se réjouit point des objets mais du seul visage qu'on lit au travers et qui les noue. Faites simplement que j'apprenne à lire. Alors, Seigneur, s'en sera fini de ma solitude".
Insomma un'invocazione meno "piaciona" dell'apocrifo e segno concreto dei molti rovelli (quasi anticipatori della morte) che si agitavano nell'animo sensibile ma contrastato di Saint-Exupéry. Condizioni che lo rendono umano e profondo, distante dal rischio di essere solo una figurina utile per una citazione ammiccante e di apparire un paladino buono per ogni uso nel politicamente corretto.