Ci sono argomenti seri o forse seriosi e ce ne sono - come dire? - sbarazzini e divertenti. Che grigiore sarebbe la nostra vita se ci fermassimo solo alla prima categoria. Più passano gli anni e più credo che si debbano vedere le cose con un pizzico di ironia e necessitino momenti di distensione anche quando ci si trova ad affrontare argomenti da non prendere alla leggera. Vi sono poi situazioni in cui bisogna surfare su forme collettive di incontro in un mondo in cui la socialità viene avvelenata - paradosso linguistico - dai Social. Per questo plauso ad un articolo sul giornale francese OBS di Anna Topaloff, che si occupa del rito crescente dell’Aperitivo, cui offro il massimo riconoscimento con l’uso della maiuscola. Momento buono per tutti i…momenti, ma il cui fulgore è nel ”farniente”, come dicono in francese con un italianismo, delle vacanze estive. L’incipit è avvolgente: « Il y a ceux à qui suffisent une bière et un vague paquet de chips ; ceux qui dégainent les tartinades maison, une effilochade de pata negra et les infusions de kombucha ; les amateurs de terrasses, et leur passion coupable pour les « planches mixtes » ; les fous de cocktails, qui cherchent les meilleurs accords gastronomiques dans les bars des grandes villes”. Assodato che in Francia il rito è diventato abitudine per il 90% dei francesi, più avanti si spiega: ”Cette idée assez curieuse quand on y pense – boire et manger, avant de passer à table – est née d’un impératif, ou plutôt d’une croyance d’ordre médical. Le mot vient du latin apertivus, dérivé d’aperire qui signifie « ouvrir », et la pratique vise alors à boire de l’alcool en préambule au repas, pour favoriser la digestion. Elle pourrait remonter à l’Antiquité, quand on trinquait vers le ciel pour ouvrir son esprit aux dieux. Elle s’est en tout cas ancrée dès le Moyen Age, comme remède préventif à la mauvaise qualité de l’eau. Le grand tournant viendra plus tard, quand l’Italie du XVIIIe siècle donne naissance à l’aperitivo. La création du vermouth, en 1786, à Turin, lancera l’aventure des « boissons apéritives », parées de vertus aussi médicinales que gustatives, comme Martini&Rossi, Cinzano, Gancia, Campari… La France attendra le XIXe siècle pour s’y mettre, mais ça décolle vite : c’est l’âge d’or du Dubonnet, de la Suze, du Lillet, de l’absinthe, puis de l’anis Pernod ». Excursus rapido in vista della successiva estensione: ”D’abord réservée à une élite, la pratique se démocratise au tournant du xxe siècle, à la faveur du développement de l’industrie de la distillerie en France et en Europe. Alors, les rituels évoluent, comme l’explique l’historien Didier Nourrisson, auteur du merveilleux livre « Crus et cuites. Histoire du buveur » (Editions Perrin). « L’apéritif des plus aisés se prend à la maison, avant le dîner. Celui des ouvriers à la va-vite, à la pause de midi, debout au comptoir. On commence à l’appeler “apéro”, et pas toujours de façon positive… D’ailleurs, pour s’en distinguer, les bourgeois vont préférer le vocable de “cocktail”, popularisé par le roi Edouard VII, en visite à Paris en 1903. » Les fêtes en son honneur étaient si courues, les gin tonics si réussis, les cacahuètes (venues des pays colonisés du Commonwealth) si exotiques, que le terme cocktail a fini par ne plus désigner une boisson, mais la version « ultrariche » de l’apéritif”. Finalmente la parola prende la scena: ”Aujourd’hui, le mot « apéro » est partout. Et chez les jeunes générations, le terme englobe indifféremment toutes sortes de rassemblements, qui peuvent s’étendre jusqu’au matin – sans qu’il soit jamais question de passer à table. Et pourtant, on mange, à l’apéro ! On n’a même jamais passé autant de temps à composer ce qui s’apparente de plus en plus à un vrai repas. Pris dans la grande tendance du « fait maison », le phénomène rencontre un insolent succès en librairie : chaque semaine ou presque offre son nouveau livre de recettes « spécial apéro », versions chaudes, froides, italiennes, tapas espagnoles, libanaises, finger food, campagnarde ou végétale… Même les accros de la junk food ne désarment pas : le Syndicat des Apéritifs à Croquer se félicitait début juin de la belle résistance du marché de la chips face à la hausse des prix. A force, on en oublierait presque les vertus digestives du rite originel”. Aveva ragione Marcello Marchesi riferito agli italiani: ”Un popolo con una così grande varietà di aperitivi come il nostro non può morire di fame”. Ma il grande battutista chissà che cosa avrebbe detto del tragico neologismo “apericena”, che in realtà si è configurato come un sostituto della cena con grande possibilità di alzare il gomito. Ci ha pensato Serena Cappelli: “Ingozzarsi di roba imprecisata ha l’indiscutibile vantaggio di attutire, oltre alla fame, anche l’effetto dei tre Negroni. Ma perché, perché dobbiamo chiamarlo apericena? È una parola tristissima, accidenti, come le sue sorelle aperipasta e aperipizza”.