Leggo su Obs le riflessioni singolari di Mara Goyet su di un tema che mi interessa e che vorrei in parte commentare, perché riguarda la vita di ciascuno di noi e più esattamente di come dovremmo porci rispetto alla vita. Scrive: “Quand le monde va si mal, on finit par ne plus savoir que faire de soi. Comment vivre le moment présent, le vivre justement ? Faut-il se désespérer toute la journée, continuer à être aussi joyeux que possible, passer d’une humeur à l’autre ? Doit-on bannir l’insouciance de nos existences ?”. Che sarebbe questa insouciance (insouciance sarebbe letteralmente « absence de souci, d'inquiétude) un misto traducibile fra spensieratezza e noncuranza, che possiamo immaginare come il perimetro in cui muoversi con i propri sentimenti. E ancora nell’articolo: “Existe-t-elle, d’ailleurs, cette insouciance? Nous passons notre temps à regretter sa perte (l’avons-nous seulement déjà éprouvée ?) tout en la fustigeant dès qu’elle pointe le bout de son nez : peut-on décemment s’amuser l’esprit tranquille quand des enfants sont massacrés par des terroristes ou meurent sous les bombes?”. Mi riconosco più nella spensieratezza che devono occupare gli spazi giusti che la noncuranza. Mi capita, anche in momenti difficili o in circostanze avverse, non perdere il gusto di avere, anche se magari in un momento fugace, lo stato d'animo di chi si ricava uno spazietto privo di pensieri tristi o di preoccupazioni: Prosegue la Goyet e credo sia un riferimento utile: ”Dans un article écrit en 1916, intitulé « Les insouciants » (« le Monde de demain », indispensable et magistral recueil de textes de Zweig qui paraît aux BellesLettres), l’écrivain autrichien décrit un petit monde riche et bien portant, « butinant la vie » dans la splendeur enneigée de Saint-Moritz. Là où l’on ne « pense pas à la guerre ». La station semble « comme une huître perlière aux bords polis », tout est « éclat, soleil, lumière, pureté et sérénité ». Seule perturbation, les skieurs qui arrivent, multicolores, sonores, rapides, « rutilants comme des taches de sang sur la neige ». Il y a de la musique, des fourrures, des danses, du thé, des grelots, du luxe. La joie est si bruyante, si insolente qu’elle renvoie « à son envers, ce à quoi elle s’oppose comme un défi » : ceux qui souffrent et meurent sur le champ de bataille ; ces femmes et enfants qui errent dans les faubourgs des grandes villes. Ce spectacle afflige l’âme de Zweig. Mais aussi, à son corps défendant, réjouit son oeil. Et suscite chez lui une certaine envie. Tout devient alors ambivalent et ce court texte, littérairement splendide, révèle encore une fois la géniale subtilité du romancier : il n’est pas question de s’en tenir à une simple et prévisible dénonciation. L’insouciance de ces gens n’est pas seulement un travers banalement humain. Elle nous ramène à ce qu’il y a de plus vital chez nous : «Et soudain on se rend compte à nouveau combien la force peut être belle quand elle n’est pas synonyme de violence, de brutalité ou de meurtre, quand elle jouit simplement d’elle-même avec la conscience d’un jeu, d’un moment d’harmonie»”. Lo trovo un pensiero illuminante: il buio e la luce, il male e il bene, la gioia e la sofferenza. Sensazioni contrastanti che albergano nell’animo umano e ci differenziano dal resto grazie all’intelligenza umana. L’autrice decripta questa doppiezza e il lato consolatorio, che agisce come una molla che ci spinge a elementi di speranza: “L’écrivain se retrouve ainsi partagé entre le souhait d’être «insouciant parmi les insouciants» tout en détestant leur indifférence. Son coeur balance : «L’être humain au fond de nous-mêmes nous rappelle à l’ordre comme un frère : cache-toi ! Porte le deuil!» ; mais une autre part de nous, plus égoïste, celle de la vie, nous souffle : «Pense à toi, ton deuil ne changera rien». L’une de ces voix dit que c’est dans l’affliction que l’on vivra «pleinement son époque», l’autre rétorque que c’est le plaisir qui vaincra la guerre. L’insouciance comme le ressentiment et son «deuil inutile» sont donc des impasses. Ce qui n’empêche pas Zweig de souhaiter, en référence au festin de Balthazar dans la Bible, que s’inscrivent en lettres de feu sur un mur de ce paradis alpin, ces mots de Dante : «Non vi si pensa, quanto sangue costa» («Et personne ne songe combien de sang il en coûte»). Il faut que ce soit dit et écrit. Ces pages magnifiques ne délivrent aucun remède, ne proposent aucune solution. A part lire ou relire Zweig. Pour se sentir moins seul. Et épaulé par cet homme éblouissant”. La forza delle Lettere e della Cultura, entrambe elemento potente nella costruzione della nostra personalità e che la cui fonte ispiratrice offre elementi importanti per accompagnare i nostri pensieri.