Esiste sempre qualcosa di imponderabile nelle vicende umane che si incrociano con la Storia. Muore dopo una lunga vita Simone Veil, protagonista delle vicende terribili del secolo scorso ma anche delle speranze dell'integrazione europea, lasciando però - come avviene con il testimone in una staffetta - ad un altro europeista del futuro, Emmanuel Macron, nuovo Presidente della Repubblica francese, certi valori democratici incarnati dall'Unione europea, vista dal singolare punto di vista della République. Anzi, a ben pensare, la sconfitta di Marine Le Pen, espressione di un'estrema destra antieuropeista e sovranista, assume il senso di un segnale di svolta contro i rischi di oscurantismo senza sbocchi sul Vecchio Continente.
Scriveva ieri Alain Auboiroux su "Le Parisien" sulla scomparsa di Madame Veil: «Rescapée des camps de la mort, attachée aux valeurs morales et républicaines, cette féministe inflexible a été la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature, la première à être ministre d'Etat ainsi que présidente du premier Parlement européen. Avec son chignon noué et son éternel tailleur Chanel, elle apparaît rassurante et maternelle. Mais son regard vert acéré est parfois traversé d'éclairs. Ils en disent long sur son caractère, exigeant, passionné, autoritaire, sur son esprit prompt à la rébellion et parfois à la colère». Una donna tutta d'un pezzo, come racconta più avanti il giornalista: «Simone Jacob naît le 13 juillet 1927 à Nice, au sein d'une famille juive et laïque. Son père, homme rigoureux et architecte de profession, pousse ses quatre enfants à lire les classiques: Montaigne, Racine ou Pascal. L'adolescente est déportée en 1944 au camp de concentration d'Auschwitz, avec sa famille. Elle en revient avec ses deux sœurs, mais sans parents ni frère. "Je crois être une optimiste, mais, depuis 1945, je suis dénuée d'illusions", dit cette ennemie de la langue de bois qui n'oubliera jamais de reprocher à certains "amis" politiques leurs "dérives extrêmes droitières"». Il suo curriculum - si ricorda nel pezzo rievocativo - è all'insegna del coraggio delle sue azioni: «Elle entre en politique en 1974 comme ministre de la Santé dans le gouvernement Chirac. Son combat pour faire adopter la loi - contre une partie de la droite - sur l'interruption volontaire de grossesse, fait d'elle pour longtemps la personnalité politique la plus populaire de France. Les attaques qu'elle subit sont particulièrement violentes. "On avait inscrit sur la porte de mon domicile: "Veil = Hitler", se rappellera celle qui était depuis 2007 la présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Il restera, dans la mémoire collective, l'image d'une femme touchée, fin 1974, en pleine Assemblée nationale mais ne cédant pas. Elle décide quelques semaines plus tard de révéler publiquement sa déportation lors de l'inauguration d'un hôpital en région parisienne. Avec une truelle, elle glisse un peu de ciment entre deux pierres. "J'ai fait ça en déportation, ça a été mon métier" dit-elle pour répondre à un préfet qui lui disait qu'elle maniait bien la truelle. Pour la France c'est un choc». La pagina che più voglio ricordare, attraverso l'articolo di "Le Parisien", è lo spirito europeista e lo faccio con l'onore di chi è stato parlamentare europeo nello stesso Gruppo parlamentare della Veil: «En juin 1979, Simone Veil est élue présidente du Parlement de Strasbourg, jusqu'en 1982. De 1984 à 1989, elle est à la tête du groupe libéral, démocratique et réformateur. "Le fait d'avoir fait l'Europe m'a réconciliée avec le XXe siècle", assurait cette pionnière». Per capire bene chi sia stata consiglio di riascoltare - lo trovate sul Web - quel discorso da prima Presidente del Parlamento europeo eletto a suffragio universale pronunciato a Strasburgo, luogo di troppe battaglie in molte guerre sanguinose. Emergono serietà e determinazione di una donna che verrà ricordata nel tempo e che nobilita l'equilibrio dell'area liberaldemocratica cui apparteneva. Contro certi bla bla della politica spettacolo ai tempi del Web o della politica senza spessore culturale e cafona, che infrange ondate di populismo becero contro la democrazia, Madame Veil con il suo stile e il suo savoir faire giganteggia e offre speranze a chi crede ancora nella politica seria e responsabile.