L'Europa guarda al nuovo Governo italiano con grande interesse. Lo dimostra Anne Rovan su "Le Figaro" in un articolo di cui vorrei riportare qualche passaggio assai significativo. Ecco un primo passaggio: "Mario Draghi n'a pas le droit à l'erreur. L'utilisation de cette manne sera son premier grand test européen, alors que l'économie italienne a dévissé de 8,9% en 2020. «N'oublions pas que le plan de relance européen a été fait pour ce pays. Le recours au "Mécanisme européen de stabilité" était impossible politiquement et on ne pouvait pas s'appuyer sur le budget de l'UE puisque ce pays est un contributeur net. C'est pour cela que l'on a inventé cette troisième voie», souligne Yves Bertoncini, le président du Mouvement européen. «L'Italie n'est pas habituée à avoir autant d'argent à investir. L'Europe devra faire preuve de patience», prévient pour sa part Enrico Letta, l'ancien président du Conseil italien, désormais à la tête de l'Institut Delors".
Poi così si considera: "Pour l'heure, l'ex-président de la "BCE" est vu comme l'homme de la situation. En témoignent le concert d'éloges et la détente observée sur les taux de la dette italienne qui ont accompagné sa nomination, il y a dix jours. Contrairement à tous les nouveaux dirigeants européens, il n'aura pas à faire l'apprentissage de l'UE et de ces réunions à vingt-sept. Il en connaît parfaitement le fonctionnement pour y avoir participé lorsqu'il présidait la Banque centrale européenne. «Il arrive en sachant comment ça marche et en ayant un rôle important. Plus important que celui qu'avait Giuseppe Conte et que j'avais moi-même. Ce n'est pas seulement le nouveau représentant de l'Italie qui entre au Conseil européen, c'est un morceau d'Europe», résume Enrico Letta". La coppia franco-tedesca, che traina oggi l'Unione europea, dovrà tenere conto della nuova presenza dell'Italia, distanziatasi dalla logica populista e sovranista, per quanto la maggioranza a Roma non sia per nulla omogenea. Prosegue l'articolo: "Dans ce contexte, Mario Draghi pourrait apparaître comme un pôle de stabilité. L'intéressé l'a bien compris. «Sans l'Italie, il n'y a pas d'Europe», a-t-il fait valoir la semaine dernière, en plaidant pour un renforcement des relations «stratégiques» entre la France et l'Allemagne. Ces deux partenaires ont, aussi, besoin de ce pays et d'un leader fort à sa tête. Berlin ne s'est jamais vraiment remis du départ des Britanniques, synonyme, selon Mark Leonard, d'un «enfermement dans une relation monogame avec Paris». De son côté, Paris redoute le saut dans l'inconnu que représente le départ prochain d'Angela Merkel. L'Élysée pourrait d'ailleurs profiter de l'arrivée de Mario Draghi pour remettre en selle le traité du Quirinal - équivalent italien du traité de l'Élysée avec l'Allemagne. Alors qu'il sait l'Italie atlantiste, Paris mise sur une convergence de vues dans les domaines économiques et financiers avec Rome. Comme il le faisait quand il était à la tête de la "BCE", Draghi a plaidé la semaine dernière pour davantage d'intégration et pour un «budget public commun capable de soutenir les États membres lors des périodes de récession». Il s'agirait de pérenniser le plan de relance, quitte à froisser les pays dits «frugaux» ou «radins» pour lesquels cet outil doit être vu comme exceptionnel. L'affaire est hors de portée à ce stade". Posizione interessante e certo il dibattito non sarà semplice ed obbligherà Draghi a equilibrismi, visto il Governo multicolore che guida.