Chiamare le situazioni delicate con una definizione marcante, come se fosse un’etichetta, non è affatto indifferente. Per dire: come vanno definiti i sacrifici cui saremo costretti a causa dei problemi di approvvigionamento energetico e dei costi alle stelle del gas? Trovo a questo proposito interessante la scelta rassicurante avvenuta nella proposta lessicale con la parola scelta in Francia per definire la situazione di crisi in cui ci troviamo dal punto di vista collettivo e personale. Scrive Clement Lacombe su Obs, raccontando “sobriété”: “Le mot est longtemps resté cantonné aux cercles écologistes, avant de cheminer ces derniers mois dans les hautes sphères de l’Etat, jusqu’à devenir, dans les prises de parole répétées d’Emmanuel Macron, une des solutions au grand chambardement énergétique provoqué par la guerre en Ukraine : pour le président, c’est par la sobriété, c’est à -dire une consommation plus raisonnable, que l’Europe pourra se passer de gaz russe”. L’aggettivo sòbrio, che noi adoperiamo usualmente per definire lo stato di chi non beve, ha anche il significato di misurato, frugale, parco. Ma viene dal latino sōbrĭus, che è esplicitamente “non ubriaco”, da ēbrĭus ‘ebbro’. Da lì arriviamo a sobrietà, il cui contrario, seguendo il pensiero di Macron, è appunto eccesso, esagerazione, incontinenza, smodatezza. Quella da combattere per sconfiggere Putin, tanto per capirci. Ancora Obs, che ci consente di coglierne la ancor maggior profondità anche dopo questo periodo: “Le mot s’est imposé dans le débat public, et c’est tant mieux. Reste à l’appliquer dans toute sa portée pour répondre au plus grand défi de notre temps : la crise climatique. La sobriété ne doit pas seulement être une voie passagère pour passer l’hiver et avoir de l’électricité à Noël. Elle est surtout – avec la fin du recours aux énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) – notre principal instrument pour parvenir à la neutralité carbone. L’économiste Eloi Laurent, dans un formidable entretien donné à nos journalistes, la définit comme « la satisfaction de besoins raisonnés au moyen de ressources limitées ». En clair, c’est trouver le moyen de concilier notre bien-être avec l’impérieuse nécessité de ne plus gâcher, gaspiller, dilapider ; c’est l’obligation de changer en profondeur nos modes de vie pour ne plus émettre davantage de gaz à effet de serre que ce que la planète peut naturellement absorber. Au sortir d’un nouvel été marqué par une cohorte de catastrophes climatiques, il est plus que jamais essentiel de faire de la sobriété un principe cardinal de toute l’action publique”. Senza drammatizzare o seguire gli estremisti del pauperismo è bene ragionarci. Si tratta certamente di una svolta su cui riflettere perché i tempi difficili sono l’occasione nel grande e nel piccolo per fare delle scelte importanti e la sobrietà va interpretata con intelligenza e inventiva. E sapendo che la “sobriété” alla francese va declinata assieme a “liberté, égalité, fraternité”. Altrimenti non è democrazia.