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30 nov 2023

La guerra delle immagini

di Luciano Caveri

Le guerre vanno comprese sia nella loro triste continuità che negli elementi nuovi, che l’inventiva umana è riuscita brutalmente ad aggiungere, sia con l’utilizzo di armi sempre più letali che con le particolarità che ogni scontro evidenzia per ragioni varie, comprese quelle geopolitiche. Leggevo con evidente interesse le riflessioni sul le Monde di Tal Bruttmann, specialista della Shoah e dell’antisemitismo. Adopererò alcune parti dell’intervista realizzata da Anne Chemin per la visuale originale che si pone per decriptare alcuni aspetti della tristissima vicenda in corso. Osserva lo storico, parlando dell’aggressione di Hamas: “La particularité de ce massacre, ce n’est pas qu’il vise des juifs – c’est malheureusement traditionnel –, ni que les victimes ont été mutilées et profanées par leurs bourreaux – cela se fait depuis l’Antiquité –, mais qu’il a eu lieu en terre israélienne, dans un pays qui devait initialement constituer un havre protecteur pour les juifs du monde entier. La création de cet Etat, en 1948, devait leur permettre d’échapper aux violences antisémites, mais cette espérance a volé en éclats le 7 octobre. C’est là que se situe le traumatisme majeur chez les Israéliens et dans la communauté juive mondiale”. Le guerre, da quando esiste la fotografia e c’è la possibilità di realizzare dei filmati, sono diventate visibili nel raccontare la realtà di certe battaglie e ciò naturalmente può anche servire in una logica artefatta a scopi di propaganda per esibire una ricostruzione di comodo dei fatti. Lo abbiamo visto molto bene con la novità dei telefonini adoperabili ovunque per le riprese, con le immagini riprese dai droni e dai satelliti che ampliano le possibilità di documentazione buona o strumentale. Ma, nel caso di Israele-Gaza Bruttman segnala: ”Ce qui est nouveau, à mon sens, c’est que l’opération du Hamas a été précisément conçue pour générer des images, comme le montre le nombre de combattants porteurs de caméras embarquées et de caméras-piétons. Parce que les assaillants n’ont pas commis leurs massacres sur un territoire qu’ils contrôlaient, ils ne pouvaient pas terroriser la population en exposant leurs crimes au vu et au su de tous, comme le faisaient les Romains avec les crucifixions ou les Allemands dans les territoires conquis – ils avaient exhibé place Bellecour, à Lyon, les corps de cinq résistants exécutés en juillet 1944. Le Hamas a donc conçu, en amont, une politique de terreur visuelle destinée à être diffusée dans le monde entier. Il a « réalisé » un événement dans tous les sens du terme : il l’a à la fois commis et mis en scène. Certains comparent ces images à celles du 11 Septembre, qui ont été suivies en direct sur toute la planète, mais ce n’est pas Ben Laden qui a filmé les tours en train de s’effondrer” Lo stesso autore commenta i montaggi israeliani che mostrano a loro volta le efferatezza commesse dai terroristi islamici: ”Ce double rapport à l’image était déjà présent dans la Shoah. La quasi-totalité des images représentant des fusillades de juifs étaient des photos « trophées » prises par les tueurs afin de les exhiber devant leurs amis : pourtant, depuis 1945, ces mêmes photos servent à dénoncer le nazisme. Sous l’Empire, les colons, en Afrique du Nord ou en Afrique noire, prenaient, pour leur plaisir, des photos d’humiliations de femmes : depuis les indépendances, elles ont, elles aussi, servi à dénoncer les humiliations subies par les populations autochtones. Ces images du Hamas placent Israël dans une situation à la fois complexe et pernicieuse. L’armée israélienne veut, avec ce film, dénoncer la violence des assaillants, mais elle doit également rester fidèle à la culture israélienne, qui s’oppose, au nom de la dignité, à l’exhibition des corps des victimes – les morts sont sacrés. En diffusant les images du Hamas, même dans un cercle restreint, Israël renie donc une part de sa culture et accepte le jeu d’un mouvement terroriste qui voulait justement exhiber les corps des victimes israéliennes”. Questo dimostra come negli scenari di guerra appaiano sempre elementi nuovi e esemplari dei cambiamenti della strategia mediatica, ormai legata in questi casi alle scelte militari propriamente dette. Le lezioni provenienti dall’altro campo di battaglia, quello ucraino, confermano quanto scritto con un elemento suppletivo che emerge con forza: la totale falsificazione della realtà che Putin riesce a instillare nei russi, che mostrano la pervicace forza delle dittature nel soggiogare i popoli.